• • • Je suis une pétasse tant que je n’ai pas mon café du matin. Tu es une pétasse tout court Bloom. Je soupire ignorant mon double qui me susurre des mots doux dans la tête et sort de chez… Chez qui déjà ? J’ai déjà oublié son nom. Bref, je sors de chez sans nom en claquant bien la porte. J’espère le réveiller au passage. J’ai voulu me faire un café chez lui, mais il n’a que du thé ! Mais quel genre de psychopathe n’a que du thé chez lui ? En plus, en fouillant dans ses placards, j’ai remarqué qu’il avait du quinoa et du boulgour. Je plisse le nez, manquant un haut le cœur rien qu’à cette pensée. C’est peut être le genre de gars qui aurait plu à Pearl, mais certainement pas à moi. Je devais être sérieusement déchirée hier quand je suis rentrée chez lui. J’essaye de me souvenir de ce que j’ai pris mais le cocktail devait être si explosif que j’ai tout oublié. Je soupire en passant la porte du café du coin. Le besoin de caféine se fait de plus en plus urgent. Il y a des murmures sur mon passage quand les gens me voient, ils me pointent du doigt et je leur offre un sourire. Continuons à faire semblant d’être cette personne charmante et parfaite alors qu’en vrai, j’en ai rien à foutre de leur gueule. Ils me font pitié. Même si c’est plaisant d’être aussi enviée. Car oui, c’est forcément le cas. Leur vie est morne alors que moi… Je suis la belle et grande Bloom Alderige. Je dois les éblouïr. Je vais au comptoir, passe ma commande, avant de m’asseoir et trainer sur tiktok, sans prendre la peine de donner mon nom. Il n’y a pas besoin. Le serveur doit savoir qui je suis. Par contre, quand j’entends le prénom Luther, je relève la tête. C’est un prénom courant, il n’y a aucune chance que… Et merde ! Je vois Luther qui a passé commande, quelques minutes après moi, avec à ses bras une bimbo. C’est qui cette pouf ? Ouuuh, je sens de la jalousie. Je ne suis pas jalouse. C’est juste qu’elle ressemble à rien et que je ne serais pas étonnée que ce soit une fille de joie. Oui, c’est ce que je dis, de la jalousie… Je me lève, avant d’approcher le “couple” avec un sourire. "Oh Luther, quel plaisir de te croiser ici.” dis-je avec un grand sourire, posant ma main sur son épaule et mes lèvres sur sa joue. Puis je me recule, observant la jeune femme à ses côtés, la scrutant de haut en bas. Elle est immonde. "Tu ne me présentes pas ton amie ? Je ne savais pas que tu faisais dans la charité…” Mon prénom se fait entendre et je me tourne juste pour récupérer mon café avant de me concentrer sur Luther et machine.