Ça avait si bien commencé | FT Ludwig

Ça avait si bien commencé

La matinée avait bien commencé, une journée ensoleillée, un ciel dégagé et la nuit avait été douce. Oui, aujourd’hui serait une belle et agréable journée, parfaite pour se préparer à la soirée qui allait se dérouler le soir même. Elle avait hâte, de plus, elle n’y allait pas seule pour une fois où juste accompagner de ses parents. Elle y allait avec un ami, un ami qu’elle connaissait depuis longtemps et qu’elle appréciait énormément. Mais pour le moment, elle devait aller au conservatoire. Les soirées, c’était bien, mais son avenir était un peu plus important.

Ce ne fut qu’enfin d’après-midi que la jeune femme put de nouveau rentrer chez elle. Son appartement était peut-être en centre-ville, mais il était luxueux et son dressing était aussi grand qu’un studio moyen. Elle avait aussi une assez grande bibliothèque et sa collection de disques et de vinyles faisait trembler les disquaires du coin. Au centre, il y avait son piano, son bijou… La déco était assez classique, beaucoup de bois tout en étant un minimum moderne et surtout, il y avait des fleurs. Elle se sentait bien chez elle, son appartement était à son image, doux et délicat.

Il lui fallut plusieurs heures pour se préparer. Un bon bain chaud plein de mousse et d’huile de bain, puis décidé de ce qu’elle allait mettre ce soir. Elle opta pour une robe d’un vert foncé, près du corps, tenu par de fines bretelles. Elle n’avait pas encore eu l’occasion de la porter, un cadeau de son père pour son anniversaire, mais beaucoup trop classe pour être porté dans le genre de soirée qu’elle faisait avec ses amis.
Mais ce soir, elle sera parfaite dans sa robe et puis, peut-être sera-t-il présent ce soir. Elle chassa cette pensée de son esprit et commença à s'habiller, à se parfumer puis finalement à se coiffer, à mettre ses bijoux et à se maquiller. Elle n’était pas vulgaire, juste à la limite du respectable et du séduisant. Elle enfila les escarpins assortis à la robe au moment même où l'on sonna à la porte. Un léger sourire illumina son visage et elle alla ouvrir à son ami.

- Luc ! Tu es parfait… Je savais que ce costume était fait pour toi.

Son compagnon de ce soir était un homme assez séduisant, la peau mate, une belle allure avec un corps à porter un costume de créateur. Elise l’invita à entrer après lui avoir déposé un baiser sur la joue.

- Je te retourne le compliment, tu es splendide.

Les pommettes d’Elise rosirent légèrement alors qu’elle prenait son petit sac à main. Prête à passer une soirée entourée de gens riches et tous aussi faux-cul les uns que les autres. Tous sauf elle et Luc bien entendu.

Les deux jeunes gens étaient à la soirée, Elise avait glissé son bras sous celui de son cavalier, saluant les personnes qu’ils connaissaient. Elle put croiser ses parents qui la recouvrirent de compliment sur sa tenue à lui mettre le feu aux joues. Elle s’éclipsa avec Luc pour éviter de finir aussi rouge qu’une écrevisse. Fort heureusement, ils s’étaient dirigés vers le buffet. Elise commanda un verre de vin blanc, les bulles lui montait beaucoup trop facilement a la tête en général. Commencer par du blanc était toujours une bonne idée. Luc lui piochait dans ce qu’il y avait à manger, faisant tomber quelques miettes de canapé sur sa jolie cravate. Elise secoua doucement la tête, faisant voler ses cheveux blonds et entreprit d’épousseter le tissu. Elle en profita pour remettre une mèche de cheveux rebelle dans la crinière sombre de Luc et lui sourit.

- Je me demande si un jour, tu sauras bien te tenir en société. Il va falloir que je te donne des cours à force.

Elle prit de nouveau le bras de son ami pour retourner à la rencontre des autres invités quand elle tomba face à face avec une personne qui lui était familière, beaucoup trop. Ludwig était donc ici et à son bras se tenait une personne qui semblait bien trop ravie de l’être. Elise eut l'image d’une moule accrochée à son rocher en les voyant ensemble, mais s’en voulut presque immédiatement. Elle n’était pas comme ça, la méchanceté ce n'était pas elle. Pourtant, elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine, son ventre se nouer et la jalousie la gagner. Elle voulut fuir a l’autre bout de cette salle, loin de lui, échapper à cette vision qui lui donnait la nausée. Mais c’était trop tard, les quatre se faisaient face. Elise afficha un sourire de politesse, essayant de cacher du mieux qu’elle pouvait son mal-être.

- Ludwig, ravis de te voir… J’espère que tu… vous passez une agréable soirée. Je vous présente Luc Dawson.

Luc ne savait rien, Luc ne voyait pas que son amie était aussi tendue et sur le point de s’enfuir à toute jambe. Elise essayait de garder la tête haute et un self-control à toute épreuve.

- Je crois que j’ai oublié mon verre au bar, je vais le chercher.

Mais elle n’eut pas le temps de faire le moindre geste que Luc s’empressa d’aller chercher le verre pour elle. La laissant seule face à lui et à sa moule suspendu à son bras.

Ça avait si bien commencé

Elle n’aimait pas être jalouse, ça ne lui ressemblait pas, elle qui était d’un naturel bienveillant. Mais devant cette Mia au joli visage. Elise savait ce qu’il lui trouvait, elle était célèbre, jolie, séduisante… Elise était peut-être jolie et encore jeune, elle avait reçu quelques moqueries à cause de ses yeux trop grands et elle n’était pas célèbre, juste riche. Mais comme à son habitude, elle se montrait polie et agréable, même si elle ne se sentait pas vraiment bien ni à l'aise dans cette situation.

- Je vous remercie.

Elle qui était pipelette ne disait pas grand-chose pour une fois. Même le compliment de Ludwig n’arrivait pas à lui donner un sourire sincère, pour l’instant, le faux semblait faire l’affaire. Elle salua d’un signe de tête polie Mia, gardant ce même sourire.

- Enchantée mademoiselle Mia, ravis de faire votre connaissance.

Mensonge, elle n’était absolument pas ravie. Elle prit une inspiration le plus discrètement possible et ancra son regard dans celui du brun sans se défaire de son masque de politesse. Ordinairement, elle n’aimait pas les faux-semblants, mais ce soir elle devait jouer avec.
Si seulement son cavalier n’avait pas décidé de la laisser seule, Luc avait beau être gentil, il n’était pas vraiment très observateur.

“Vous profitez bien de la soirée ?”

Tout avait bien commencé avant de le voir arriver avec ce canon à son bras. Malheureusement, ce n’était pas vraiment la chose à dire. Elle se contenta de hocher légèrement la tête et d’agrandir son faux sourire.

- Pour le moment, tout se passe bien, mais je ne pense pas rester très longtemps. Je sens une vilaine migraine venir et…

Elle bloque sur la question totalement idiote et lambda de cette Mia. Elle retirait tout ce qu’elle avait dit, ce n’était pas une moule, mais une huître avec le QI qui allait avec. Presque immédiatement elle s’en voulut de penser ça et son sourire perdit un peu de son éclat. Combien de temps allait-elle devoir supporter cette vision ?

- Je dois avouer que je n’ai pas encore eu le temps de manger, vous devriez demander à mon cavalier, le connaissant, il a déjà dû vider une partie du buffet.

Un léger rire mélodique sorti de sa gorge. Elle prit sa pochette de ses deux mains et posa son regard sur la femme cette fois-ci.

- Je voulais vous dire que vous formez un très beau couple. J’en suis presque jalouse.

Elle dit cela sur le ton de l’ironie, mais il y avait une pointe de vérité dans cette phrase. Effectivement, ils formaient un très beau couple et oui, elle était jalouse. Elle sentit une main dans son dos et leva le regard sur Luc qui lui tendait le verre qu’elle avait oublié. Elise le remercia et prit le verre entre ses doigts délicat.

- Mia voulait savoir comment tu avais trouvé les apéritifs à la Saint-Jacques.

Le regard de Luc se mit à briller et il commença à partir dans un discours sur l'apéritif et sur la nourriture en général. Elise leva les yeux au ciel et les posa sur Ludwig qui n’avait plus du tout l’attention de sa cavalière.

- Désolé, quand Luc est parti sur le sujet, on ne l’arrête plus. Dites-moi, passez-vous une bonne soirée en si charmante compagnie ?

Avait-elle fait exprès de piéger la femme avec Luc ? Peut-être, ou bien elle n’avait pas vraiment voulu ça, mais avait sauté sur l’occasion pour pouvoir parler un peu plus librement au pianiste. Le visage de la blonde avait un peu perdu de sa politesse et semblait un peu plus... fatigué.

Ça avait si bien commencé

Elise avait pu voir quelques traits d’agacement sur le beau visage du pianiste. Elle le connaissait par cœur pour l’avoir maintes et maintes fois observé durant ses concerts, les interviews ou quand il décidait de faire d’elle sa cavalière. Elle avait appris à lire sur son visage, mais malheureusement pour elle, elle ne le connaissait pas assez pour le lire parfaitement.
Elle ne savait pas si c’était Mia ou Luc qui l'agaçait le plus, ou bien la soirée peut-être… Les trois étaient aussi possibles. Il était vrai que les soirées mondaines peuvent parfois être ennuyeuses parfois, ce n’étaient pas les endroits les plus fun. C’était pour cela qu’en général, Elise choisissait un cavalier avec qui elle pouvait passer du bon temps ou tout simplement rire ensemble. Luc en était un, ce n’était pas le meilleur certes, surtout après avoir croisé Ludwig, mais elle l’appréciait.
Mais maintenant, tout de suite, elle se retrouvait en tête-à-tête avec Lui, celui qui lui faisait tourner la tête avec un simple regard et qui actuellement lui souriait. Dieu qu’il était beau…

- Discuter en tête-à-tête… Si vous vouliez cela, il fallait me choisir comme cavalière dès le début Monsieur Wertheim.

Son ton était léger, avec une pointe de taquinerie en appelant l’homme par son nom de famille. Mais finalement elle se sentit légèrement rougir au clin d’œil qu’il lui fit. C’était plus fort qu’elle, à chaque fois qu’elle était avec lui, elle avait l’impression de redevenir un adolescente rougissant pour un rien. Elle devait être ridicule…

- Je vous trouve dur avec Mia, peut-être n’a t’elle juste pas les mêmes sujets de conversation que vous.

Elle déposa son regard sur la femme qui discutait joyeusement avec Luc, lorgnant tout de même de temps en temps sur Ludwig d’un regard qu’Elise pouvait totalement comprendre. Elle sentit de nouveau une légère pointe de jalousie, mais revint rapidement à son interlocuteur.

- Elle semble parfaitement tenir la conversation avec Luc. Mais ne vous inquiétez pas, il ne vous piquera pas votre compagne… Mais vous, vous êtes totalement son genre.

Et elle, comment allait-elle. C’est vrai qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps d’y répondre, ayant été coupée dans sa phrase. Elle se pinça délicatement la lèvre inférieure entre ses dents, l’air de réfléchir. La question n’était pas si simple a vrai dire… Elle finit par sourire et faire un signe au niveau de ses oreilles.

- Mes oreilles sifflent depuis quelque temps. Ça a tendance à me donner mal à la tête. Et peut-être aussi le fait que vous voir avec mademoiselle Mia au bras a fait de moi une des nombreuses femmes à la jalouser.

Elle avait réussi à trouver une tournure de phrase parfaite pour faire comprendre avec subtilité qu’elle était jalouse. En temps normal, elle n’aurait sans doute rien dit, aurait ravalé ses sentiments d’adolescente et aurait souri. Mais ce soir, elle n’y arrivait pas.

Ça avait si bien commencé

Elle avait commencé à regretter d’être venue à cette soirée lorsqu’elle avait vu Mia au bras de Ludwig. Elle avait eu envie d’être partout sauf ici, pourtant elle savait qu’il serait là, elle le connaissait un peu trop sur certains points. Mais maintenant qu’il lui accordait un peu de son temps, elle se sentait heureuse d’être à ce gala. Faisait-il exprès de la rendre jalouse dans ses mots ? De lui dire que ça ne lui poserait aucun problème de partir avec Luc ? Sans doute et cela fonctionnait. Elle se sentait comme une poupée de chiffon quand elle était avec lui. Trop sensible, trop gentille et peut-être trop naïve. Peut-être s’inquiétait-il vraiment pour son audition… Elle ne savait plus vraiment comment comprendre ce qu’il se passait et à vrai dire, elle ne cherchait plus à comprendre quand elle était devant lui. Elle ne pouvait s'empêcher d’observer les moindres détails de son visage, de ses cheveux qui bouclaient parfois quand l’air était humide et ses yeux sombres qu’elle pouvait regarder pendant des heures. Oui, il la rendait faible et fragile.

- Je n’en ai pas encore eu le temps, le médecin devra attendre pour le moment.

Elle n’avait plus vraiment le temps pour prendre soin de sa santé entre les différents bénévolats qu’elle faisait et les activités pour le conservatoire qu’elle organisait pour attirer un peu plus de monde, sans compter les galas et autres soirées. Mais ce n’était rien, ça passerait sans doute, c’était juste quelque acouphène à force de jouer tous les jours…
Elle n’avait pas pensé à ce qu’il venait de lui dire sur la jalousie et comme si elle venait de réaliser quelque chose, elle regardait discrètement autour d’elle. Bon nombres de personnes la regardaient avec un certain mépris dans le regard et presque immédiatement elle se sentit gênée. Pourtant, certaines personnes semblaient tourner ce regard vers Ludwig aussi. Elise ne s’en rendait pas vraiment compte, mais elle attirait aussi les gens par sa beauté assez singulière.
Elle baissa légèrement la tête pour cacher sa gêne, montrant un intérêt soudain pour les chaussures du pianiste. Elle se sentait rougir et cela ne lui plaisait pas, elle dut prendre quelques secondes avant de pouvoir relever la tête moins rouge.

- Je… Effectivement, je n’y avais pas pensé. Je regrette presque que ce gala ne soit pas un gala masqué.

Elle laissa échapper un rire assez gêné, se sentant étrangement observé. Normalement, ça ne la dérangeait pas, elle s’en moquait, car d’habitude, ce n’était pas des regards de jalousie. Mais elle était capable de supporter cela si c’était pour avoir encore un peu de temps avec lui.

- J’aimerais prendre l’air un instant. Voulez-vous m’accompagner ? Je comprendrais parfaitement que vous préféreriez rester avec votre cavalière bien entendu.

Elle espérait qu’il lui dise oui, bien entendu. Mais Ludwig était Ludwig, sortir voulait dire s’éloigner du monde et donc ne plus être sous les feux des projecteurs et cela pourrait aussi nourrir des rumeurs.

Ça avait si bien commencé

Il se montrait gentil avec elle ce soir, ce n’était pas toujours le cas. Elle en avait pris l’habitude, une fois il se montrait doux et une autre fois, il se montrait distant voir froid. Elle suivait ses caprices sans rien dire, subissant volontairement toutes ses sautes d'humeur. Beaucoup de monde trouverait cette histoire triste, mais elle, elle se contentait de ce qu’elle pouvait avoir de lui. Elle était faible face à lui et c’était aussi pour cela qu’elle évitait de parler de lui à ses amis, ils ne comprendraient pas pourquoi elle se faisait autant de mal.

Pour pouvoir cacher ce beau visage ? Je ne préfère pas. Un beau visage… Elle ne se trouvait pas spécialement belle en général, mais a ce moment-là, son visage prit dans sa main, elle se sentait belle. Elle eut alors un léger sourire gêné, presque timide. Elle avait vraiment besoin de prendre l’air, ça devenait une urgence ou bien elle prendrait feu instantanément sous son regard. Fort heureusement, il accepta de se joindre à elle pour une petite balade nocturne.

- Alors restez avec moi pour la soirée.

Elle glissa une de ses mèches blondes derrière son oreille et tourna le dos au pianiste, la robe qu’elle portait découvrait une partie de son dos et un bijou fin et délicat tombait entre ses omoplates, ses cheveux blonds tombaient sur son épaule pour laisser la vue libre. Elle jeta un coup d'œil à Luc qui semblait concentré sur sa conversation avec Mia. Elle avait presque envie de remercier son ami pour le temps qu’il lui laissait avec Ludwig.
Elle glissa discrètement sa main autour du poignet du beau brun et prit la direction de la porte menant au jardin… Jardin assez grand pour être un parc à vrai dire. Elle fit quelques pas à l'extérieur avant de finalement s’arrêter et lever la tête vers le ciel, prenant une grande inspiration. Elle sentait l’air frais faire partir les rougeurs de ses joues.

- Cela va peut-être vous surprendre, mais je n’aime pas les endroits plein de monde.

Et ce ne fut qu’à ce moment précis qu’elle se rendit compte qu’elle n’avait pas lâché le poignet de Ludwig. Elle retira sa main un peu trop soudainement…

- Désolé…

Elle leva les yeux sur Ludwig et l’observa un moment. Comment pouvait-on être aussi beau ? Pas surprenant qu’autant de monde lui tourne autour. Et elle était une parmi tellement d'autres.

Ça avait si bien commencé

Comment arrivait il à avoir autant d’emprise sur elle ? Avec de simples gestes et de simples mots. Elle avait fréquenté d'autres personnes par le passé, et même encore maintenant, même si cela se faisait plus rare. Mais aucun ne lui avait fait l’effet qu’il lui faisait. “Je vous suis pour tout le temps que vous voudrez” si seulement il mesurait la portée de ses mots. Elle voudrait l’avoir tout le temps à ses côtés, même s’il n’était pas à elle, personne n'appartient à personne, mais au moins l’avoir à ses côtés.
L’air froid et piquant de la nuit faisait du bien, le silence aussi. Il n’y avait que le bruit sourd de la soirée au loin. Elle se sentait moins oppressée et plus libre d’être elle, même en la présence de Ludwig.

- Je me demande ce qui arriverait à vous surprendre chez moi. Vous me connaissez mieux que moi je vous connais.

Elle laissa Ludwig prendre sa main et entrelacer leurs doigts. Elle l’observa avec une pointe de surprise, très peu habituée à ce genre de geste de sa part. Mais elle n'enleva pas sa main, resserrant légèrement la prise et profitant de la chaleur dégagée par l'homme.

- Je n’ai rien prévu, à vrai dire, je n’ai pas réfléchi plus loin que la soirée. Peut-être un bon bain chaud… Vous n’imaginez pas ce que cela fait de marcher avec ce genre de chaussures.

Elle avait l’habitude de marcher avec de hauts talons, mais il fallait avouer qu’après quelques heures, ça devenait de moins en moins agréable. Un sourire amusé aux lèvres, elle fit face à Ludwig, se demandant pourquoi il venait de lui demander ça. Au fond, elle espérait qu’il lui demande de passer la soirée avec lui. Depuis combien de temps cela n’était pas arrivé ? Passer juste un moment à deux, a l’abri des regards et de la foule.

- Bien sûr, je peux toujours changer mes plans au besoin. Repousser un peu l’heure du bain.

Un frisson l'a parcouru et sa peau fut recouverte d’une légère chair de poule. Il faisait vraiment frais, mais comme disait sa grand-mère “tu n’es pas en sucre ma fille”. Elle pouvait facilement supporter un peu de froid, surtout avec Ludwig à ses côtés.